Bonjour à toutes et à tous, Khelios poursuit sa route avec ses équipiers de plus en plus aguerris dans l’alizé en direction des Antilles. Depuis notre avarie de la 1ère nuit, nous remontions petit à petit la flotte de concurrents, ce qui était un vrai plus pour l’intérêt de notre navigation. Avoir parcouru 1200 milles en 7 jours, c’était déjà inespéré ! Mais notre course folle est depuis hier légèrement perturbée par la rupture de notre amure de gennaker et de la gaine de sa drisse moufflée. Bien dommage de ne plus pouvoir porter cette voile très polyvalente et facile à utiliser, puisqu’elle est enroulée sur elle-même sur un emmagasineur.
Notre journée de mi-parcours, fêtée ce 30 novembre et suivie de cette magnifique nuit de pleine lune, donne de bonnes raisons de se satisfaire de ce qui a été accompli jusque là. Et bien que nous soyons moins à l’aise au portant VMG sans notre genak, ni notre spi explosé la 1ère nuit, nous avons encore 1 cartouche, un grand spi symétrique sur tangon, qui jusqu’alors est resté dans son sac. Après un cours magistral de « comment naviguer sous spi » hier soir, nous pourrons envisager de l’envoyer lorsque le vent faiblira à moins de 10 noeuds de vent et plein vent arrière vers notre destination.
L’équipage fonctionne à merveille, prend la mesure, contemple, participe, questionne, gagne confiance... pour le plus grand bonheur de son skipper, qui petit à petit se détache d’une veille de chaque instant et chaque geste. Cette micro-communauté créée devient autonome et gestionnaire de ses ressources en tous points. Modèle idéal ?
Nicolas Boidevezi, skipper.
Photo: Nicolas Boidevézi
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