Tamanaco - transatlantique nuit 8

Navigation de nuit
Les conditions météo ont bien changé.
Fini le temps plus ou moins calme ou le pilote automatique pouvait nous remplacer et laisser une partie de l’équipage au repos.
Les vagues se sont creusées et dévient le bateau par des coups de butoir latéraux. Parfois elles viennent de l’arrière et vous emmènent dans un surf.
De jour, c’est amusant à contrôler, à jouer avec les vagues pour un petit concours de vitesse entre amis.
De nuit, sans visibilité, c’est beaucoup moins drôle.
On a beau avoir régler les voiles pour réaliser le meilleur cap possible, il y a toujours une petite vague sournoise que l’on aura pas vue arriver pour vous faire faire une embardée, un petit coup de vent vicieux qui vous emporte à bâbord ou à tribord selon son choix.
On a l’impression d’être dans un simulateur où l’écran serait cassé, ne nous laissant que quelques cadrans fonctionnels et un volant géant.
La c’est avec la barre du bateau qu’il faut se battre. Vaincre sa résistance pour lui forcer à rester sur des rails de montagnes russes imaginaires.
Quel soulagement quand pour 10 secondes le cap reste stable et calme mais l’on sait bien que cela ne sera pas pour longtemps et qu’il faudra retourner au combat en douceur pour que le reste de l’équipage ait un peu de calme pour dormir quelques heures avant qu’à leur tour ils viennent se confronter aux éléments.