Après une nuit moins agitée que la précédente (le skipper a passé la nuit -endormi- dans le cockpit), nous nous réveillons (sauf ceux du quart du matin) au soleil, avec 7 poissons volants ayant atterri sur le bateau.
Nous serions reconnaissants à ceux qui nous lisent, de nous dire (
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Les vagues ont un peu baissé (3 m), on se remet au sport et à la cuisine. Mais repas toujours au bol, c’est plus sûr, plusieurs verres d’apéro ont déjà volé, et aussi un bol de beurre fondu qui sortait du micro-ondes… sur la table à cartes et sur le livre de bord… Pour la bonne cause, c’était pour le banana bread de Laurie!
Nous nous rendons compte en fin d’après midi, que notre grande voile est déchirée… On se demandait quelle allait être la casse du jour, on est servis! Mais par chance, la déchirure de 40 cm se trouve dans la partie supérieure de la voile, près du bord d’attaque, qui est une zone d’assez faible pression sur les catamarans (la forme de la voile est un trapèze, plutôt qu’un triangle sur les quillards). Cela a dû arriver lors de la prise du 3e ris hier, qui a mis la voile à dure épreuve… Le skipper pense que cela va tenir, nous ne nous inquiétons pas (et en l’absence d’autre voile -sauf le génois- on n’a pas trop le choix!).
Nous avançons bien, évitons quelques grains dans la journée, pas d’autre incident notable. Nous sommes 100e sur environ 140 bateaux encore en navigation, de 10 à 15 bateaux étant dans un port ou sur le retour, et 12e sur 15 dans notre catégorie… Pas très glorieux, mais au moins on navigue, malgré toutes les avaries que nous avons subies! Il semble que cette édition de l’Arc restera dans les anales pour ses conditions climatiques plutôt inhabituelles…
La fin d’après midi est consacrée à la fabrication en parallèle de 2 pains, les 2 au levain ramené de Biot, mais l’un façonné à la machine par Jean, et l’autre à la main par Jim. On verra le résultat demain!
La journée se termine par un excellent chili con carne (recette exclusive de Jim), et cette mémorable réflexion du skipper, qui a décidé d’aller se coucher dans ses appartements (plutôt que dans le cockpit comme la veille) car « il fait entièrement confiance à son pilote automatique » (les membres d’équipage de quart se demandent du coup s’ils ne vont pas faire de même!).